Ola mon canard en sucre d’orge 😀 ! (eh oui, c’est bientôt la galette, faut s’ambiancer un peu hein !)
Si d’aventure tu es à la tête d’une marmaille plus ou moins importante, j’ai très envie de te poser LA question du jour : t’est-il déjà arrivé d’avoir des pratiques catégorisées « mauvaise mère » avec ton ou tes enfant.s ?
Oui, je veux bien sûr parler de ces trucs totalement anti éducation bienveillante et parentalité positive, totalement anti ma fille écoute du Brahms au petit déjeuner puis nous lui lisons « Deleuze expliqué aux enfants » avant un parcours en motricité libre – et nous finissons, après avoir changé sa couche lavable Oeko-Tex made in France, par la nourrir de canard des Landes désossé par nos soins accompagné d’une petite purée de légumes oubliés de saison mitonnée dans notre Thermomix. Je pense que le tableau est posé.
S’il t’arrive d’aller complètement à l’encontre de ce que j’énonce ci-dessus, est-ce que ça t’amène parfois à culpabiliser ? A te sentir mauvaise mère ? Scoop : sache que tu es exactement le parent dont ton enfant a besoin et…tiens ! Et si je te partageais 8 trucs pas gégé que je pratique avec mon gamin – et qui sont tout sauf éducation bienveillante – pour te faire souffler un grand coup ? Allons-y gaiement !
Je crie
Bon, c’est vrai, carrément moins depuis que je suis sous antidépresseurs 😆
Mais force est de constater que quand mon fils me gave beaucoup trop, il y a toujours un stade où je n’arrive plus à rester calme et où je me mets à vociférer comme une poissonnière sur le marché.
N’en déplaisent à certaines mamatollahs qui martèle que crier est une violence éducative ordinaire, ça m’arrive très régulièrement – parce que c’est moi, je suis comme ça et qu’il est hors de question que je me travestisse face à mon fils. Ça ne m’empêche pas de lui présenter des excuses quand j’estime avoir été un peu loin 😉
Je fous mon fils devant Trotro quand il me gonfle
Ouai, parce que des fois voilà, les gamins, c’est gonflant.
Alors je crois que c’est complètement OK de coller son enfant devant un dessin animé au générique bien trop accrocheur, même s’il n’a théoriquement pas l’âge (pour rappel, mon fiston a 1 an) et que Mon Dieu, 0 écran avant 3 ans, objet du démon 👿 !!!
Oui, on sait que la télé et consort, c’est pas bon – que ça nuit au développement, qu’il faut faire hyper gaffe à ne pas surexposer…mais je crois aussi que tant qu’on ne colle pas nos enfants toute la journée devant Aladdin – et qu’on se borne à 5-10 minutes de Tchoupi parce qu’on craque et qu’on a envie de se boire un café pépouze ou d’aller chier un coup sans hurlements stridents, ben Fine quoi !
Je le colle dans son parc pour jouer au Scrabble
Oh la la, la mauvaise mère 😛 Eh oui, fuck la motricité libre, fuck l’attention constante à mon fils !
Parce que le Scrabble, c’est sacré et que ça m’aide à être cordiale avec lui jusqu’à ce qu’il gambade dans le pays des rêves (et que papa et maman s’effondrent sur le canapé !)
Je lui donne un gâteau pour avoir la paix
Ou le sempiternel quignon de pain.
J’adore mon fils, vraiment. Mais à la millionième interaction de la journée, à la centième beigne dans l’œil sans faire exprès, au 356ème « aller hop, je me barre à 4 pattes et vous me coursez dans tout l’appartement », au 8963ème cheveu arraché, au 10999ème jouet balancé hors de son parc et au 588ème retournage de maison qui la fait plus ressembler à une zone de guerre qu’à une surface habitable, ben je dégaine le bout de pain ou le gâteau.
Pour avoir 10 FOUTUES minutes de calme et de sérénité 😀
Je lui donne des surnoms débiles
« Mon lapin de la jungle » « Ma crottounette des îles » « Ti Bébé » « Grand garçon » « Doudou d’amour » et j’en passe…
Mais non, je devrais tout le temps l’appeler par son prénom, encore une fois, VEO répondrons les ayatollahs de l’éducation bienveillante !
Eh ben je vous dis merde, parce que tout comme mon mec m’appelle « mon petit bébé phoque » et moi « ma petite mouette » (oui, tu sauras tout et non, le ridicule ne tue pas) – notre fils a des surnoms mignons et on encrotte ceux que ça dérange !
Je l’habille parfois comme un gros plouc
Ou je le laisse en pyjama quand je me sens vraiment désespérée et dépassée.
Parce que voilà, parfois on est tellement au bout du rouleau avec mon mec qu’on attrape les premières fringues qui viennent et que j’ai parfois honte quand je vois le défilé de mode quand on va au parc de jeux et que Ronan est en polaire bouloché trop grand avec un jean à motif absolument pas assorti – un énorme pétard dans les cheveux en prime.
Mais que te dire que quand il me regarde et qu’il me fait un sourire jusqu’aux oreilles en descendant du toboggan ou en rigolant à une de mes nombreuses facéties…au final, je crois qu’il s’en tamponne les rouleaux d’être fringué comme un plouc et je dois dire que nous aussi !
Je ne lui fais pas à manger
Non. Pas de Thermomix, ni de purées gastronomiques pour bébé chez nous. C’est petits pots industriels. Parce que je n’ai ni l’envie ni le temps de m’y consacrer. (et le peu de temps où je m’y consacre, le petit saligaud n’en veut pas 🙄 )
Ludo n’en a pas envie non plus, donc pas de raison que je prenne tout sur mes épaules ! Je lui écrase des fruits frais une fois par jour et ça me semble suffisant. Encore une fois, il n’a pas l’air de s’en plaindre, bien au contraire !
(CECI EST UN MESSAGE SANS GÊNE ET PERSO, NON MAMAN, JE NE VEUX PAS DE KITCHENAID A NOËL 😛 )
Il a des couches jetables
Parce qu’encore une fois, je m’y consacrerais bien, mais pas mon mec. Donc je me préserve et c’est non.
Peut-être plus tard, mais pour l’instant, les mauvais parents parfaits que nous sommes lui collons des couches PLEINES DE PETROLE OH MY GOD LES ECOLOS DE PACOTILLE sur les fesses. Qu’il remplit avec joie, en nous faisant mourir de rire à chaque fois !
Et voilà pour mon top 8 ! Au-delà de l’aspect un peu fun et déconne de cet article, ceci est juste un plaidoyer à te lâcher la grappe en fait. Je répète que si tu es parent, tu es PILE ce dont ton.tes enfant.s ont besoin !
De plus, je crois que craquer son slip de temps en temps montre une chose primordiale à nos enfants : leurs parents sont loin d’être parfaits – et c’est très bien comme ça
Nous refusons d’être dans une posture sacrificielle et nous pensons à nous (ce qui me semble primordial quand on est mère !). On leur montre que penser et prendre soin de soi est une des clefs de la santé physique et mentale.
On leur démontre aussi par A+B que voilà, parfois, la vie, c’est Jean-Michel à peu près. Qu’on a des contradictions qu’on vit bien. Qu’on est les parents et les êtres humains qu’on a envie d’être, qu’on a plaisir à être. Et je crois que cette belle leçon vaut tous les débordements du monde <3
Et toi l’ami.e, quel est ton top 3 de « mauvais parent parfait » ? Une anecdote rigolote à nous partager sur le sujet ? Est-ce que ces comportements te font parfois culpabiliser ? Je t’écoute avec grand plaisir et ai hâte de te répondre.
Des bisous dans le cou.
Trotro le Sauveur et Blédina sa Mère.
Tes articles sont encore et toujours une bouffée d’oxygène ! <3
"Si tu es parent, tu es PILE ce dont ton.tes enfant.s ont besoin ", à rappeler encore et encore !!
Bonjour Manon,
Je suis surprise d’apprendre que donner un surnom « débile » (entre parenthèses je qualifierais plutôt de mignon que de débile tous les exemples que tu donnes ! A part la crottounette peut être 😃) n’est pas recommandé !
J’aurais plutôt tendance à penser que c’est le contraire, ne jamais donner de surnom affectueux, qui est mauvais pour le développement de son enfant !
Tu m’intrigues donc et je veux bien plus de détails là dessus ! ☺
Coucou Véronique ! Un grand merci pour ton commentaire 🙂 Alors, pour t’expliquer un peu plus en détail, il semblerait que donner un surnom cucul la pralinette type « mon lapin » ou autre, soit nier l’intégrité de son enfant et lui manquer de respect. Cela serait une forme de moquerie, d’infériorisation. J’avoue que je ne comprends pas non plus. Dans notre famille (et ça a l’air d’être le cas chez toi aussi), on donne un surnom quand on est assez familier et intime avec la personne en face pour le faire. ça devient un lien, une marque de confiance mutuelle et ça fait partie de notre histoire. Mais bon, tu sais, les personnes dogmatiques de l’éducation bienveillante, ils vont assez loin quand même 😉 Passe une très belle journée !
Excellent ton article! Alors je n’ai absolument rien lu de quoi comment faire quand j’ai eu mes enfants. Je leur ai crié dessus quand je n’en pouvais plus, mis des berceuses à la radio plutôt que les chanter, mis devant des dessins animés quand je voulais du calme et sauvegarder ma santé mentale.
Changé la couche, seulement quand celle-ci était bien pleine (c’était mi écolo/mi économe 😬). Donné des bledichef les jours de flemme.
Je les laisse monter aux arbres depuis tout petit (shame!) et se casser la figure. Je les ai laissé expérimenter le chaud et le froid (ils nous croient jamais de toute façon). Et plein d’autres trucs!
Hello Elisabeth, merci pour ton commentaire 😀 Je me sens beaucoup moins seule en te lisant ! Moi aussi, j’avais commencé à lire quelques bouquins pendant ma grossesse, que j’ai très vite lâchés parce que je me sentais agressée ! Je savais que je saurais m’occuper de mon fils et ça m’agaçait profondément que des livres donnent une pseudo recette ^^ Je salue ton geste écolo de la couche changée quand bien pleine 😛 ça aussi, ça peut choquer les gens, mais mon fils pète un câble si on le change au sortir du lit le matin, même si grosse commission ^^ Il veut d’ABORD son biberon. Bon, ben voilà, c’est comme ça hein ! L’essentiel et ça transparait parfaitement bien au travers de ton commentaire, est de s’écouter, d’écouter ses enfants et SURTOUT, de préserver sa santé mentale. Je te souhaite une très belle semaine !